2 foudres au Domaine

Construction du conquet

jeudi 26 mars 2009

Présentation du Domaine

Cette demeure typiquement mâconnaise du XXVIII ème siècle est constituée de deux tours rectangulaires à chaque extrémités reliées par le corps principal de l'habitation. Celle ci se situe au premier étage à l'arrière d'une galerie mâconnaise qui court le long de la façade.

Ovide Carpi a acheté cette propriété en 1941 afin de mettre sa femme Inès et ses enfants Ilva et Roger a l'abri du nazisme puis petit à petit a développé l'activité viticole avec l'appui à partir de 1952 de Jean Gobet.

James Carpi est le propriétaire actuel du Domaine et depuis janvier 2007 Nicolas Poulhalec est le régisseur. Entouré de son équipe dont Jean-Paul Buffy et Marie-Joelle Vincent, il a la responsabilité du travail des vignes et de l'élevage du vin.

Aujourd'hui le Domaine est constitué de 3 hectares de Pinot noir, de 17 hectares de Chardonnay et 2 hectares d'Aligoté.






Le travail de la vigne....




- La taille consiste à supprimer partiellement certains rameaux afin de conserver le nombre de bourgeons nécessaires à l’obtention d’une récolte de qualité. Le but est de régulariser et harmoniser la production et la vigueur de chaque pied.
- Le liage se fait avec une pince spéciale et du fil, on attache les charpentes de la vigne au fil de fer porteur pour donner une forme à la végétation de manière à obtenir une bonne pénétration du soleil à l’intérieur du feuillage et empêcher toutes les maladies dues à l’entassement.
- L’ébourgeonnage : consiste à supprimer les jeunes pousses inutiles et favoriser les rameaux fructifères.
- Le relevage : la végétation est orientée vers le haut afin qu’elle bénéficie de la lumière. On passe les brins dans des fils pour éviter qu’ils ne tombent sur le sol. En période de forte croissance, les brins peuvent prendre plusieurs centimètres par jour.
- Le palissage : une personne sépare et relève les brins en posant des agrafes, entre chaque pieds, sur les fils de fer. Le mûrissement du raisin sera favorisé par une bonne exposition au soleil.
- Le rognage, cisaillage : durant l’été, la vigne continue de pousser, c’est pour cela qu’il est nécessaire de couper les hauts et les cotés régulièrement. En général, on la cisaille 4 fois, le plus souvent à l’aide d’un tracteur. Un dernier cisaillage peut être manuel pour faciliter la cueillette du raisin.
- Les traitements : dès la sortie des feuilles, on traite les vignes afin d’éviter un grand nombre de maladies, tout cela dans le respect de l’environnement. Un mois avant les vendanges ces traitements sont stoppés afin de ne pas retrouver de mauvais goût dans le vin.


LES VINS DU DOMAINE....

CHABOTTE

Il s'agit typiquement d'un vin de la région. Semblable au printemps, il exprime à merveille la typicité de notre terroir. Ses arômes de fleurs blanches évoquent le printemps, sa minéralité reflète le calcaire du sol, si connu pour sa Roche de Solutré. Voici le chardonnay tel qu'on l'apprécie, agréable et recommandé pour l'apéritif, si docile qu'il peut accompagner les repas. Vin issu uniquement à base de chardonnay. Ses raisins sont récoltés à maturité phénolique afin de favoriser l'expression de tous ses arômes. Il se veut récolté mécaniquement puis, on l'achemine à l'aide du tracteur au domaine. Là, on le verse dans un conquet de réception ce qui nous permet ensuite de réguler l'apport de la vendange dans l'égrappoir, appareil qui permet de séparer les parties végétales (rafles et les quelques feuilles) des raisins permettant ainsi d'éviter tous risques de goût végétal, herbacé ou d'amertume. Puis on met les raisins dans un pressoir pneumatique (idéal pour une répartition homogène de la pression sur les baies) qui va lentement et précieusement permettre l'obtention des jus de raisins blancs. Ces jus s'écoulent alors dans la maie avant d'être pompés dans les cuves inox. Celles-ci équipées de la thermorégulation (surface d'échanges "sorte de radiateur") vont abaisser la température du moût ainsi obtenu afin de faire précipiter par décantation les substances les plus lourdes contenues dans le jus. Une fois le jus clarifié, on soutire le moût afin de ne garder que la partie la plus limpide ce qui nous permet alors d'y incorporer les levures. Celles-ci vont alors se mettre au travail et transformer le sucre contenu dans les raisins en alcool, le tout à une température choisie en fonction du millésime, de la qualité sanitaire de la vendange et du type de vin que l'on souhaite obtenir. Une fois la fermentation alcoolique terminée (environ 12 jours), on soutire le vin afin d'éliminer les dépôts de levures mortes et les composés lourds formés par la fermentation. On le place alors dans un autre logement de type inox afin de solliciter la fermentation malo-lactique. Les bactéries lactiques contenues dans le vin vont alors dégrader l'acide malique provenant des raisins en acide lactique. Il s'agit d'une désacidification naturelle. Cette fermentation réalisée, on considère le vin comme étant stable. Pour autant, on y incorpore des produits œnologiques du type acide ascorbique, sulfites afin de permettre au vin fini de perdurer quelques années tout en conservant un bon niveau qualitatif. Le chabotte est donc mis en bouteille au début de printemps, puis nous le gardons précieusement dans un local climatisé afin qu'il "digère" toutes ces opérations puis il est commercialisé dès que l'équipe du domaine estime qu'il atteint son paroxysme aromatique. L'homme ne maitrise finalement pas grand chose de tout ce processus, il est le guide qui permettra d'accompagner la vinification par du ressenti et de l'empirisme.